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jeudi 3 avril 2014

L'austérité est-elle LA solution? Et au niveau communal qu'en est-il?


Définition de l'austérité
Politique économique visant à réduire l'ensemble des revenus disponibles pour la consommation, par le recours à l'impôt, au blocage des salaires, à l'emprunt forcé, aux restrictions de crédit et au contrôle des investissements. 

Cette question est débattue en long et en large à tous les niveaux de pouvoir. De la commune à l'Europe. Matteo Renzi, le nouveau chef du gouvernement italien, a d'ailleurs rebaptisé le pacte d'austérité, le pacte de stupidité. L'austérité ferait donc finalement partie du nœud du problème, car limiter les dépenses publiques c'est entraîner des répercussions indirectes que l'on n'avait pas vu venir.
Qu'en est-il des dépenses communales? Trop d'austérité tue-t'elle l'austérité?
Une commune ou une ville n'a, malheureusement, pas autant d'influence sur sa politique économique. Elle dépend des autres niveaux de pouvoirs qui se situent tous au-dessus d'elle. Quand le Fédéral prend une décision, c'est parfois la commune qui est la plus impactée (exemple: réforme des polices, les pré-zones de secours). La commune ne vit pas en autarcie. 
Finalement, comme dans n'importe quel secteur, la concurrence joue entre communes et il est difficile de rétablir l'équilibre. Les subsides devraient normalement jouer ce rôle mais de nouveau, on ne dispose pas d'indicateurs fiables, sur un éventuel return. Le taux d'IPP, de précompte immobilier, la proximité du réseau autoroutier, le prix du marché locatif, des terrains à construire...bref, de nombreux éléments entrent en ligne de compte lorsqu'un jeune couple cherche un endroit où s'installer. 
Une commune, dont le revenu moyen par habitant est faible, aura beau augmenté le taux de son IPP, la majoration de recettes sera faible et la mesure prise sera très impopulaire. L'augmentation des taxes n'est pas toujours la solution la plus judicieuse, même si parfois elle s'avère être un mal nécessaire. Il y aurait donc davantage intérêt à jouer sur une réduction des dépenses. Mais ce n'est pas la solution miracle, elle a aussi es limites. Ne plus investir dans l'entretien d'un bâtiment public pendant dix ans est un mauvais calcul   car intervenir annuellement pour les diverses réparations ou rénovations qui sont à effectuer permet d'anticiper des travaux plus importants (ex: une toiture fuit, si vous ne réparer pas, dix ans plus tard, l'immeuble peut être démoli). Attirer les investisseurs privés par le biais d'investissements publics est un bon compromis. C'est tout le principe du partenariat public- privé (PPP). Supprimer les investissements, c'est aussi réduire l'activité du secteur de la construction des travaux publics.
Licencier du personnel est l'exemple typique de la fausse bonne idée. En temps de crise, on sait que les consommateurs qui continuent à consommer sont ceux qui ont un salaire garanti ( enseignants, policiers, fonctionnaires). 
Les principales inconnues restent le temps (à partir de quel moment pourra-t'on mesurer l'effet de l'investissement X) et l'impact (dans quelle proportion l'investissement public va-t'il attirer une nouvelle population, un nouvel investisseur...etc.)
Reste la technique également de la "râpe à fromage", grappiller à gauche et à droite, pour, au bout du compte, arriver à l'objectif financier fixé sans impacter négativement un secteur de manière significative.

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